Barbara Bessot Ballot

Prévenir avant de guérir

29 Oct 2017 Articles de presse

Il fallait bien un sujet aussi fort que les urgences de l’hôpital Pierre-Vitter (CHVS) de Gray pour transcender une véritable union générale d’élus au-delà de l’étiquette politique.

Le ton est solennel autour de la présidente du conseil de surveillance du CHVS Claudy Chauvelot Duban qui a rassemblé sans peine à ses côtés la député Barbara Bessot Ballot, le maire de Gray Christophe Laurençot et le docteur Laurent Garcia, vice-président du conseil de surveillance, qui veulent déjà rassurer la population face aux rumeurs : « Pour l’heure l’hôpital n’est pas en danger ».

Reste l’ombre qui plane « sur le maintien des urgences. On ne sait pas ce qui va se passer. Un projet a été présenté à l’ARS sur l’avenir médical dans les 5 ans dans la région. La fermeture d’un service d’urgences est conditionnée à un seuil de 8 000 passages par an en France. Pour la région l’ARS le porte à 11 500. À Gray on est à 10975 », résume Mme Chauvelot Duban qui n’a toujours pas eu réponse à son courrier adressé à l’ARS.

La crainte porte sur un scénario où les urgences 24h/24 seraient remplacées par des consultations non programmées avec fermeture de nuit comme cela existe ailleurs. « Nous n’accepterons pas », assurent-ils.

Un tel système, « alors que nous sommes à 50 km de Dijon et Besançon », pointent la députée et le maire, « aurait des conséquences pour les 40 000 habitants du secteur », sans compter les touristes où participants à des manifestations locales : « C’est aussi parce qu’il y a les urgences que l’on peut faire ces actions », assure M. Laurençot.

Un effet domino serait alors craint : « Après les urgences, on a l’unité de soin continu, les plateaux techniques dont le laboratoire pour lequel on s’est déjà battu ensemble et les consultations avancées », résument-ils. Tous souhaitent que l’aspect comptable ne soit pas seul pris en compte mais aussi le contexte d’un secteur « à la population vieillissante avec des personnes pauvres et des difficultés de mobilité. On le voit avec les consultations qui marchent bien. Un professeur de néphrologie prend en charge des personnes qui avant ne se soignaient pas », développe M. Garcia pour qui « une seule vie sauvée vaut le coup ».

Un courrier est transmis à tous les élus des communes concernées afin que tous appuient auprès de l’ARS le besoin d’éclaircir la situation mais surtout de préserver le service des urgences en continue à Gray.

Est Républicain 21 octobre 2017


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